Ces derniers jours, divers médias internationaux ont couvert de nouvelles recherches de l’Université de Yale. Selon de nouvelles mesures au radiocarbone, la citadelle a été construite des années plus tôt qu’on ne le croyait auparavant.
« Bien qu’il s’agisse de l’un des sites historiques les plus connus au monde, le passé de la citadelle inca et des personnes qui l’habitaient reste l’un des plus mystérieux pour les historiens occidentaux. » L’article initialement publié par le média allemand Deutsche Welle, qui rend compte des dernières recherches scientifiques sur Machupicchu.
La nouvelle a fait le tour du monde. Il est apparu dans des médias tels que CNN et National Public Radio (NPR) aux États-Unis, ainsi que El Confidencial d’Espagne et El Universo d’Équateur. Même des magazines scientifiques prestigieux tels que le Smithsonian Magazine ont un espace dédié pour parler de notre monument le plus important et le plus célèbre dans le monde.
Selon de nouvelles études de l’université de Yale, la citadelle montre des signes d’occupation entre 1420 et 1530 après J.
MIEUX COMPRENDRE LE PASSÉ
Jusqu’à présent, la théorie acceptée par les archéologues et les historiens est que Machupicchu a été construit sur ordre de Pachacútec, quelque temps après 1438, comme domaine personnel et démonstration de son pouvoir. Cette approche est basée sur des sources historiques : des histoires espagnoles du XVIe siècle sur la conquête de Cusco et de ses environs.
Les nouvelles informations ont des implications directes sur l’histoire des Incas et, en particulier, de Pachacútec, qui aurait consolidé son pouvoir plus tôt que ne l’indique l’histoire officielle. Cette nouvelle date permet non seulement d’établir l’antiquité de la citadelle de Machupicchu, mais aussi de comprendre d’autres conquêtes incas.
UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE
Pour établir cette nouvelle date, les chercheurs, dirigés par Richard Burger, ont appliqué une forme de datation au radiocarbone utilisable avec de petites quantités de matière organique : l’AMS, pour « Mass Spectrometry Accelerator ». C’est l’une des technologies les plus avancées utilisées aujourd’hui pour la datation au radiocarbone.
« C’est la première étude basée sur des preuves scientifiques qui fournit une estimation de la fondation de Machupicchu et de la durée de son occupation », explique Burger aux médias internationaux. « Peut-être est-il temps que les tests au radiocarbone soient prioritaires dans les reconstitutions de la chronologie des empereurs incas », ajoute-t-il.
UNE HISTOIRE MYSTERIEUSE
Machupicchu est situé à 2 430 mètres d’altitude, dans la cordillère orientale des Andes, dans la vallée de l’Urubamba. Abandonnée en 1530 après l’invasion espagnole, sa popularité grandit au fil du temps sous le nom de « La cité perdue des Incas », bien que son emplacement n’ait jamais été connu des habitants de la région.
Une expédition dirigée par Hiram Bingham, chercheur à l’université de Yale, dans les années 1911 et 1912, a trouvé les vestiges de la cité inca. Dès lors, la popularité du site monta en flèche dans le monde entier, en tant qu’icône de cette civilisation. Machupicchu est aujourd’hui une merveille du monde et un patrimoine mixte naturel et culturel de l’humanité qui continuera à nous donner de belles histoires à découvrir.